Polikarpov I-16 type 10, ICM 1/72

c'est juste j'utilise un document très bien fait qui donne les mélanges en Tam pour toutes les décos WWII, si je ne trouve pas directe en GUNZE ou XTRALICS .

vincentm a écrit:

C'est de la Humbrol. J'épuise mes stocks et je prévois d'utiliser ensuite de l'acrylique pour les camos à l'aéro, et les enamel pour les intérieurs. Acrylique Gunze ou Xtracrylix car elles sont satinées voire brillantes. Les teintes intéressantes chez Tam sont mates aussi, çà pose le même problème (mais au moins çà passe mieux à l'aéro).
L'avantage d'Xtracrylix c'est que les couleurs de camo principales sont déjà prêtes. Chez Gunze les teintes ne sont pas toujours justes à mon goût. Quant à Tam, çà ne correspond à rien à part pour les camos japonais, il faut donc se refaire entièrement un nuancier...

C'est ce que je fais maintenant, Humbrol pour les intérieurs et les détails, Gunze pour l'extérieur.

Mais la "justesse" des teintes, c'est quelque chose qui me fait vraiment marrer.
Je me faisais encore la réflexion pas plus tard que mercredi en voyant 3 F-16 côte à côte dans le hangar...... et pourtant, ils sont peints avec de la peinture moderne, très solide, très résistante à tout ...... Un de ces quatre, je vais réaliser un petit photoscope d'un maximum de ces avions sur quelques jours d'intervalle, pour que les maquettistes-coloristes-intégristes puissent réaliser l'ampleur de l'inutilité de leurs chipotages  (je ne parle pas pour toi Vincent, mais pour certains fightériens ou master194iens par exemple.. .)

Oui, on en a déjà parlé. La perception qu'on a des couleurs, c'est relatif. Par exemple, un gris-vert genre RLM02 paraît gris à côté d'un vert, et vert à côté d'un gris. C'est uniquement cette notion-là qui m'intéresse.

Le bleu russe doit avoir l'air turquoise par rapport à ceux des autres pays; l'Azure Blue RAF doit avoir une nuance plus violacée que les autres bleus clairs, etc. En respectant cette échelle de nuances, tu as une collection cohérente en vitrine, mais certainement pas les couleurs exactes, d'autant qu'une couleur dépend en grande partie de son environnement. Le crépuscule teinte tout en orange par exemple, et un temps couvert affadit les couleurs. Un même zinc paraît avoir une couleur différente selon les conditions météo.

Ce qui me gêne dans certaines couleurs Gunze, c'est qu'elles sortent de cette échelle. Par exemple leur bleu-gris RLM76 est plus bleuté que les autres et ressemble donc trop à du RLM65.

De toute façon, aucune marque ne fourni la bonne teinte puisqu'aucune ne tient compte de l'échelle. La seule solution, quelle que soit la marque utilisée, c'est de corriger en fonction du modèle que l'on fait, de son échelle, de son contexte historique,..etc.
Je crois que le principal, c'est de partir d'un produit de qualité (Gunze, Tamiya,...(Xtracrylics je n'ai pas encore essayé, je ne peux pas juger)), le reste n'est que de la cuisine .....

Un exercice de haut vol que le Spit d'Erik a passé avec brio, c'est de faire une photo en N&B du modèle, sous le même angle et avec le même éclairage qu'un cliché d'époque. Que les nuances de gris, les contrastes et la brillance/matteté des couleurs soient les mêmes, c'est déjà une prouesse, et une validation de l'équilibre des teintes utilisées.

C'est ce que je fais avec les losanges WWI que j'imprime: connaissant l'emplacement de chaque couleur par la forme des polygones sur une photo en N&B, je passe mes images de losanges à imprimer en N&B, et je vérifie la correspondance des couleurs avec une photo d'époque. Si chaque couleur a la même nuance de gris, c'est que l'équilibre des couleurs entre elles sera bon. Et avec les losanges 5 couleurs, c'est un boulot de moine bénédictin...

Ce que vous oubliez aussi de dire c'est que les documents avec lesquels on travaille ne sont pas non plus  très fiable. Une photo est souvent corrigé en teinte, les produits colorants son souvent trop soutenu et puis maintenant les peintures sur les zincs comme dit sylvain sont faites pour durer ... donc blanchiment au fil du temps.... ou si vous voulez être nickel avec votre conscience faites comme moi, faites des zoziaux complètement follichons.......... à suivre

Exact. Par exemple, j'ai plusieurs photos-couleurs d'un des Bf109F4 de Marseille. Pour commencer il faut ré-équilibrer les couleurs qui en général jaunissent (le ciel devient vert), en se basant sur une zone blanche. Les 3 valeurs RGB doivent être les mêmes dans le blanc.
Ensuite, on s'aperçoit en cherchant à récupérer la couleur à la pipette, qu'elle varie selon là où on pioche: plus foncée dans les zones d'ombre, plus claire sur les arêtes de l'objet, même avec une peinture mate. En principe il faut choper une couleur dans la zone dite "diffuse" d'un objet, c'est à dire pas où il brille le plus (il serait idiot de récupérer la couleur d'une boule de billard dans le petit cercle blanc dû à la brillance), ni dans l'ombre. Le problème c'est que sur un objet à formes complexes comme un avion, cette zone est grande et il y a aussi des variations de couleur.

La raison pour laquelle beaucoup de couleurs ont une appellation précise, c'est qu'il est en réalité plus facile de la reproduire à partir d'une description que de photos-couleurs. Par exemple le bleu de Copenhague est plus verdâtre que l'outremer qui est violacé. Cà permet de positionner la couleur sur le cercle chromatique. Après on peut voir quelles doivent être ses nuances selon l'éclairage (claire ou foncée). En tous cas, ce n'est jamais simple comme exercice.

J'ai monté les pièces de capot ICM, et comme on pouvait le craindre, la galère arrive avec la greffe de la copie de capot inférieur A-Model. Si les dimensions sont correctes, par contre les formes ne correspondent pas exactement et on voit ici les ajustages en cours, et les reprises de peinture qui seront nécessaires:

C'est toujours délicat à ce stade.... Courage!

moi je prendrai une gold Chimay pour me donner du courage et concentrer ma vue

Conseil plein de sagesse...
Je me suis fait piéger. J'ai décidé de tout peindre avant montage des capots, pour ne pas avoir à masquer les pipes d'échappement une par une...résultat maintenant ces mêmes pipes, qui dépassent légèrement, me gênent énormément pour poncer. J'aurais pu facilement obtenir un résultat nickel en mastiquant et en ponçant avant leur pose et avant peinture...

Mais bon, le zinc vu sur les photos, n'est pas neuf. Et coup de bol, le dessous du capot-moteur est toujours l'endroit le plus crade d'un avion à moteurs à pistons. Alors on va y aller gaiement sur la patine pour masquer les traces éventuelles de la greffe.

J'ai repris mon I-16. La peinture a été écaillée au cutter aux endroits les plus sollicités ou piétinés, laissant apparaître en-dessous le métal ou le bois selon les zones. Il a ensuite été recouvert d'une couche de Klir, puis les décals ont été posés et recouverts eux-mêmes de Klir pour les emprisonner et les protéger des opérations de patine qui vont suivre:

Sympa ce zoiziau !

Merci. Il est devenu beaucoup plus foncé avec le vernis brillant. Il redeviendra plus clair avec le vernis mat, mais à mi-chemin entre la peinture brute et l'aspect actuel.

Le travail aux huiles est terminé. C'est bien dégueulasse et bien dégoulinant un peu partout, avec un peu de rouille qui suinte par-ci par là. On voit que les lignes en creux mais aussi les différents panneaux en surépaisseur, fournissent un tas de points d'accroche naturels pour les jus. Cà fait ressortir la qualité du moulage ICM.

Je vais terminer avec de l'enamel (Humbrol 29) qui simulera des traces de terre séchée notamment dans les puits de train et sous l'empennage horizontal, qui devait être bien arrosé par le soc de charrue que constitue le patin.

J'ai continué avec des traces de terre accumulée dans les puits de train et projetée par le patin. C'est maintenant bien dégueu, mais sous l'avion çà ne se verra pas beaucoup:


A l'extrados: démasquage de la verrière, mise en place du portillon, soulignage des reliefs du capot à l'huile, traces de terre sur les zones piétinées:

Va falloir enfumer un peu au niveau des pipes d'échappement maintenant.....

C'est prévu, mais après le vernis mat, car çà "accroche" mieux. Sur un fini brillant, le dry-brush ne donne rien de bon.

Oui, tu as raison. Tu ne les fais pas à l'aéro? Moi je fais ça avec la buse de 0.15 et du panel line noir de Tamiya.

Je pourrais, parce que là la surface c'est du Klir, donc en les faisant à l'énamel, si je foire, un coup de chiffon et hop. Mais çà me fout un peu la trouille de saloper le kit tout à la fin maintenant, et c'est vraiment difficile de leur donner la bonne orientation à l'aéro sur un truc aussi petit et avec l'aile qui gêne pour les pipes en bas du fuselage. Je vais faire çà en drybrush de gris et noir délicatement.

C'est vrai que quand il y en a tout le tour du capot, y'a des endroits difficiles à "viser"....

Un autre problème aussi, c'est qu'il faudrait être ambidextre. Quand tu es droitier comme moi, l'aéro bute sur l'aile à gauche, et c'est plus facile à droite. Résultat çà ne me plaît jamais. Je continue quand même à le faire à l'aéro sur certains zincs (par exemple sur mes 3 Fw190 de l'année dernière), parce que là il faut bien tartiner de chaque côté.

Alors ce Polikarpov, il hiberne? Pourtant le printemps est là...!

J'ai pourtant avancé, j'ai fait les traces d'échappements, les compas de train et les durits de frein. Il est vraiment proche de la fin.
Mais mon projet musical m'a encore pris pas mal de temps, on a dû résoudre certains problèmes techniques pour enregistrer la batterie électronique. Mais apparemment c'est réglé, et je n'ai plus qu'à attendre le retour des fichiers du batteur.

Haa, j'ignorais que tu étais musicien, encore une corde de plus à ta guitare ton arc, ou oserais-je parler de violon d'Ingres..????