C'est parfois un avantage de parler une autre langue sans être compris par les autres.
Une anecdote à ce sujet, on est entre nous sur le PAM, j'espère que tu n'y verras pas une pollution de ton post.
Mon père était officier et a été caserné en Allemagne entre 1961 et 1975, au sein du 13 Wing qui mettait en oeuvre des missiles Nike américains.
Il avait du recruter un chauffeur civil allemand pour conduire la voiture du chef de corps (pratique courante à l'époque, qui permettait d'avoir un chauffeur parlant parfaitement l'Allemand et qui surtout connaissait parfaitement la région, à une époque où le GPS n'apparaissait même pas dans Star Treck...!!!!)
Le chauffeur sélectionné fut invité à rencontrer son futur employeur, en compagnie de mon père, au cours d'un petit repas informel dans un restaurant local, repas où aussi bien mon père que son colonel participaient en tenue.
Les voici tous trois installés à table, quand entrent deux couples de touristes belges, originaires de la partie wallone de notre beau pays.
Ces couples s'intallent à une table voisine et, le temps passant, les deux hommes commencent à échanger des propos déplaisants et déplacés en lorgnant vers la table de mon père, table où la coversation se déroulait uniquement en allemand, le chauffeur ne parlant pas français.
Visiblement ces deux ploucs ignoraient tout des tenues militaires de la force aérienne belge, car ils commencent à lancer des tirades du genre "t'as vu les deux nazis à la table à côté, ils ont perdu la guerre, mais ils ne sont même pas gênés de parader en grande tenue, etc..etc..."
Le chauffeur allemand s'était bien rendu compte que le ton de la conversation à la table voisine n'était pas amical, mais le pauvre n'y comprenait rien.
A un moment mon père, excédé, s'est levé et s'est adressé aux convives de la table voisine. Dans son plus beau patois wallon, il leur a dit:
"Mes p'tits fis, quand on n'sait nin d'qui on cause, ni à qui on cause, on clô s'gueu!", ce qui, en bon français, se traduit par:
"Mes petits gars, quand on ne sait pas de qui on parle, ni à qui on parle, on ferme sa g....!"
Les deux gars n'ont pas eu besoin de traducteur, et le moment d'intense surprise passée, devant ce "nazi" qui parlait si bien leur patois, ils se sont tous levés et ont quitté le restaurant sans même avoir eu le temps de commander l'apéro!
CQFD...