Mon parcours dans le modélisme

Alors, voilà très certainement quelque chose qui n'intéresse que moi, mais je vais m'en laisser une trace ici pour délester ma mémoire. J'ai pu retracer cet "historique" de mon addiction au plastique collé, grâce à ma collection de couvercles de boites vieille de 40 ans.

1970? ce qui doit être ma première maquette: une somptueuse Santa-Maria de C. Colomb Heller, offerte par ma marraine. Un peu délicat pour un gosse de 7 ans...reprise quelques années après.
1971? 72? chevaliers en armure à monter en carton imprimé. Excellent souvenir, j'adorais çà, très coloré, j'en ai eu plusieurs. J'ai également monté une belle armure en plastique de chez Aurora. C'était l'époque où on visitait des châteaux avec mes parents (ceci explique celà)
1973? chez des amis, je tombe sur un Storch Airfix sous blister dans un tiroir: je veux le même!!
1974: j'achète mon premier avion au 1/72 dans le magasin de jouets près du collège. Un Nakajima Ki84 de chez Revell. Là c'est comme Obélix, les effets deviennent permanents, c'est l'engrenage.
1974?75? quelques incartades: voitures des années 30 de chez Lesieur (j'en ai encore une); quelques motos (Protar et Tamiya) car j'ai vu mon oncle en faire, même une Matra MS500 Heller (superbe kit mais très difficile pour un gamin).
1975-78: première grosse période warbirds 1/72, avec un copain (chez qui la maladie a également continuellement empiré, voir ici: http://aviationww2.e-monsite.com/pages/types-d-avions-2-gm-wwii-aircraft-types/ ), on rivalise par nos collections de kits Airfix, Matchbox, Revell ou Heller. C'est la période où les boites non montées commencent à être stockées compulsivement.
1979-1983: Je délaisse l'aviation pour les Formule 1 au 1/12 et 1/24. C'est l'époque des exploits de Laffite, Depailler, Prost, Pironi, Arnoux, Jabouille...ceci explique celà encore.
1981-1988 ...puis c'est l'époque où je passe plus de temps à jouer de la guitare, ou avec mes copines, ou en sorties..alcoolisées...ou en voyages.
1989-1999: après plusieurs déménagements, enfin installé dans un boulot en CDI et "chez moi", je replonge dans les avions. La découverte de l'Encyclopédie Mondiale des Avions Militaires d'Enzo Angelucci, énorme bible illustrée de 800 pages, contribue à cette rechute et à me faire avoir une vision d'ensemble des machines et des pays impliqués dans la 2° GM.
C'est également l'époque de l'achat de mon premier aérographe, d'une mini-perceuse. Je franchis une étape technique décisive dans l'addiction.
On monte encore d'un cran en 91 quand je découvre Réplic et l'aftermarket qui fait son apparition. Je commence à acheter par correspondance (chez Kit'n'Doc, MJN Maquettes, Novart) de façon régulière, et le stock explose véritablement (jusqu'à environ 500 kits montés et en boites).
Au début des années 90, j'ai soit démonté et mis en sachets, soit jeté, mes vieux kits pleins de peinture des années 70. Je me fixe un nouveau standard qui reste actuel: monter d'après photos et plans, détailler les kits du commerce ou les transformer. Je commence aussi à mouler des pièces et thermoformer.
2000-2008: nouvel arrêt du modélisme plastique car je me lance dans la modélisation 3D. Après une période d'apprentissage et un début de reconversion pro pas mené à terme (et j'ai bien fait...), je me lance dans la création de modèles pour des jeux vidéo (voitures et avions évidemment). Je perds mon boulot d'animateur socio-culturel et fais quelques projets professionnels en 3D (un Lancaster pour une émission de TV historique anglaise, des voitures de course pour des simulateurs. Je rencontre même des pilotes et des ingénieurs au Mans, mais le projet capote).
Mais çà ne rapporte pas régulièrement, il faut faire autre chose. Après avoir vendu une bonne moitié de ma collection de zincs via e-Bay, je commence à importer des kits des pays de l'Est.
2009-aujourd'hui: Je "sors" d'une dizaine d'années de simulation de course auto, et de vol de combat, où j'ai appris à connaître mes zincs chéris d'un tout autre point de vue: les tactiques de chasse, le vol en formation, les campagnes historiques où j'ai encore appris énormément sur les zincs et leurs théâtres d'opérations. En 10 ans, j'ai participé à des reconstitutions de la plupart des batailles aériennes de la Guerre d'Espagne à Bodenplatte, formidable voyage virtuel d'El-Alamein à Mourmansk.
En même temps, l'expérience de vente sur e-Bay me donne envie de "voler de mes propres ailes" (c'est le cas de le dire), et je crée ma boutique début 2011. L'accès à virtuellement toutes les marques de kits et d'accessoires via mes fournisseurs est un sacré tremplin pour reprendre mon projet de collection de zincs au 1/72 là où il en était.
La suite (ainsi que les kits montés dans les années 90), se trouvent dans ces pages...
Habitué des forums de simu de course et de vol depuis une dizaine d'années, ma fréquentation des forums de modélisme s'est accompagnée de ma participation au nouveau club local créé par un client devenu un copain; en peu de temps j'ai appris et j'apprends énormément de techniques pour les kits et les dioramas.
2014: nouvelle étape. Après m'être lancé dans des biplans des années 30, la commémoration de la Guerre de 14-18 à mon club me décide à m'y mettre.

je trouve cela très intéressant et même émouvant, car sans le savoir le chemin des maquettistes est fait des mêmes péripéties de mode ou d'intérêt . J'ai bien commencé par les maquettes de bateaux puis d'avions Heller et Matchbox  dans les années 65 jusque dans les années 70, puis éclairs pour faire des F1 au 1/43 entièrement en scratch; chassis en balsa, carrosserie ,moulée sur un master de pâte à modeler, en  araldite ! pneus en durite de carbu sur des jantes en tourillon de bois gravés et agrémenté de morceaux de grappes plastiques poncés, puis vint la période F1 tamiya (ligier, brabham..) avec retour au scratch en 1980 avec la Ferrari  T4 de Scheckter (2 ans de travail) . Grande pose jusqu'en 2010 avec le...Tempest Eduard en déco Closterman et la révélation des progrès de la maquette et après... ben achat de tous les avions qui me font frissonner et une passion pour l'aviation que je ne dément plus aujourd'hui car j'ai quitté la F1, peut-être pour toujours avec mes chers et vieux souvenirs   

Peut-être ai-je enfreint la tranquillité et la douceur de tes souvenirs , si cela est le cas mille excuses .

Au contraire! De toutes façons çà fait un moment que j'ai remarqué qu'on a tous des parcours similaires. Dans ma période "F1", j'ai également fait du scratch: d'abord en re-habillant des voitures de circuit Jouef, puis en scratch intégral (dont la Ferrari 126C3 de Tambay et Arnoux, dont on oublie souvent qu'ils ont apporté à Ferrari un titre de champion du monde des constructeurs).

Citation :

F1 tamiya (ligier, brabham..)

Tu as la BT44B au 1/12?? elle m'a toujours fait baver celle-là, je l'ai vue une ou deux fois mais sans me décider.

je l'ai eu , mais elle n'a pas survécu au dernier déménagement !   

J'en ai beaucoup qui ont subi le même sort. Il me reste principalement les deux dernières que j'ai montées, qui en plus sont des pièces superbes: la 312T de Lauda et la Lotus 72 de Fittipaldi. La 72, je l'ai partiellement démontée pour la modéliser en 3D


et la BT44 de Pace (entre autres...)

ah le pauvre Ronnie qui n'avait pas le droit de gagner , Andretti étant le n°1.
ah Carlos Pace ! la vista à l'état pure .

ces souvenirs me rappellent que la F1 de maintenant est bien soft entre une technologie de Toyota prius et une philosophie de fric et de conservation de la planète !

Mon dieu redonnez nous Gilles Villeneuve !

Oui, Peterson aurait dû être champion du monde en 78. Il a payé cher son infidélité de 76 et 77 à Lotus...Carlos Pace: un espoir brisé.

Aujourd'hui on ne donnerait même pas un volant en F1 à Gilles Villeneuve...Voitures et pilotes sont littéralement télécommandés par les intérêts commerciaux de multinationales, qui veulent tout régenter et tuent le sport. C'est peut-être l'écologie qui sauvera indirectement la F1: le jour où la notion même de brûler du carburant pour le plaisir, et où la vitesse, seront considérées comme des comportements déviants, ces grosses entreprises ne voudront plus y associer leur image. On reviendra alors sans doute aux bricolages des années 70 mais probablement dans un certain anonymat.

De toutes façons, la coupure avec le grand public a déjà été faite volontairement: retransmissions uniquement sur des chaines payantes, aucune chaine publique n'est autorisée à diffuser des images dans un JT, et les pilotes n'ont pas le droit d'ouvrir la bouche en dehors des circuits...Résultat, à force, le public ne sait même plus qui sont les pilotes ou les écuries.