Comme pour le FW-189B, et dans la même optique, je replace ici le début du montage de mon Ryan.
Voici les étapes 1 à 3.
Pour la petite histoire, cet avion n’a été produit qu’à quelques exemplaires opérationnels à une époque où l’aviation était en pleine remise en question concernant la motorisation idéale, moteurs à pistons contre réacteurs. A l’époque, la puissance des réacteurs ne permettait pas de décoller un avion à partir du pont d’un porte-avion, et l’idée germa d’équiper un avion avec un moteur à pistons pour le décollage doublé d’un réacteur pour le vol pur.
En 1943, suite à un appel de l’US Navy pour un tel avion, Ryan présenta le XFR-1 Fireball, équipé d’un moteur en étoile Wright Cyclone de 1800 CV devant et d’un réacteur GE I-16 de 720 kgs de poussée à l’arrière.L’avion sera évalué y compris sur porte-avion et était apprécié des pilotes mais présentait des problèmes structurels.
Par la suite, Ryan équipa la cellule d’un turbo-propulseur GE-XT31 de 1700 CV donnant aussi 225 kgs de poussée résiduelle, et d’un réacteur GE-J31 de 720 kgs de poussée à l’arrière.
Les performances annoncées étaient de 800 km/h et taux de montée de 5000 ft/min, mais l’arrivée du Mc Donnel Phantom I ruina tout espoir de développement ultérieur.
La maquette est du short run, avec des pièces en résine dont il manquait une partie, mais un copain qui avait la même boîte m'a prêté ce qui manquait pour en tirer des moules. Ce qui explique la présence sur certaine photos de pièces en résine en multiples exemplaires de couleur parfois différentes.
Voici la boîte:
avec la face "plan de peinture" genre Matchbox de la belle époque....; je vais faire la deuxième version, plus colorée et correspondant à une des rares versions opérationnelles:
La planche de décals est succinte, et le plan de montage est en 9 étapes:
Les grappes plastique, au nombre de 4:
La plus petite:
Les plus "lights":
La plus lourde:
La verrière est fournie en double mais n’est pas un modèle de transparence:
Les pièces en résine : il me manque encore la bouteille d’oxygène, mais c’est très facile à faire en scratch. J’espère trouver autre chose pour les roues principales ou il va falloir poncer un max. Peut-être en les fixant sur un mandrin ?
Le plastique présente un aspect mat mais pas granuleux, par contre il est très cassant, va falloir dégrapper de loin !
La gravure est un peu prononcée, ça fait penser à de l’Italeri :
Un montage à blanc pour rire ou se faire peur ?
Le dessus du nez, ça à l’air d’aller :
Le dos et le dessous de la queue c’est à peu près bon:
Le dessous du nez c’est moins précis, mais il y a une petite écope qui vient s’y greffer :
L’assemblage de l’intrados, en une pièce, laisse entrevoir qu’il faudra mastiquer un peu. Mais les pièces sont à peine nettoyées, donc, à vérifier :
Pour l’assemblage des extrados, il va falloir de l’eau chaude pour redresser tout ça :
Et du mastic pour la jonction avec le fuselage :
Une silhouette sympa en définitive…..
Allez, début du montage la semaine prochaine…
Bons montages
Step 1 :Rien de tel qu’un peu de maquettisme pour se changer les idées pendant les études !
Ben oui, j’ai craqué…
J’ai commencé par assembler le dessus du fuselage. C’est une méthode inhabituelle, mais il y a tellement peu de repères d’assemblage dans ce kit qu’il m’a semblé plus sûr et plus facile de travailler comme ça.
Après un bon nettoyage/ébavurage/ponçage des demi-fuselages, collage à la super fluide renforcé de cyano à l’intérieur, de la pointe du nez jusqu’à la base arrière de la dérive :
Je me suis ensuite attaqué au cockpit. C’est un peu de la divination pour savoir quel positionnement exact doivent avoir les pièces par rapport au fuselage, et le plan n’aide pas :
Les consoles latérales, il y a peu de problèmes (le siège est juste posé pour voir) :
A noter que je n’ai pas encore aminci la base du cockpit, c’est plus costaud pour les essais.
Glissé dans le fuselage, ça épouse bien les flancs :
Là ou ça se corse, c’est pour la planche de bord. D’après le plan et les deux photos dont je dispose, en bas elle doit venir contre les consoles latérales et en haut juste sous le bord du fuselage .
Mais si je la pose à blanc sur son support (collée au maskol), il y a un gros écart avec les consoles alors qu’elle tombe bien sous le dessus du fuselage :
D’un autre côté, la cloison arrière se trouve fort verticale et ne permet pas un positionnement correct du siège dont le dossier est quand même un peu incliné. Et la partie de la cloison qui dépasse du fuselage me paraît fort inclinée vers l’avant.
Je crois que je vais avancer un peu le bloc cockpit vers le nez. Il faudra reculer un peu la planche de bord pour qu’elle reste juste en haut et vienne contre les consoles en bas.
Mais avant, pour ne pas faire d’erreur, j’ai collé dans le nez la pièce en résine qui représente l’arbre caréné de l’hélice avant.
D’abord coller les deux côté du dessous du nez, puis finir le dessus du fuselage avant et mettre en forme bien ronde l’entrée d’air avant. Un bout de papier 180 à sec enroulé sur un manche rond du bon diamètre, puis passage au grain fin à l’eau. Mon appareil était déchargé, je n’ai pas de photos du travail, mais on voit que c’est rond :
La pièce en résine tombe bien, il faut juste commencer avec un minuscule point de cyano avant de contrôler le positionnement exact. Ensuite j’ai infiltré de la cyano par l’intérieur, goutte par goutte avec accélérateur entre les gouttes :
Je n’ai pas du ajouter un gramme de mastic, la finition au grain 240-400-800-1200 à l’eau, tant du dessus que du dessous du fuselage, s’est effectuée rien qu’en ponçant le petit excès de cyano :
J’ai eu peur un moment, j’ai cru que la petite excroissance en dessous de l’arbre ne servait qu’à centrer la pièce en résine et devait disparaître. Ce serait logique, techniquement une telle excroissance n’a pas de raison d’être fixée à un arbre tournant. Mais apparemment, elle existe bien dans la réalité.
Et sur cette photo, elle a l’air peinte en rouge comme l’arbre et le cône :
Il faudra juste que je donne un coup de scie « tiger » pour créer un fin jour entre l’arbre et cette excroissance.
Bons montages.
Step 2 :Des nouvelles du petit requin !
J’ai continué sur le nez, en commençant par percer l’entrée d’air auxiliaire sous le moteur.
Après mise en forme et ponçage, il reste juste de quoi coller la lèvre avant :
Celle-ci une fois collée en place a demandé un peu de mastic. J’en ai profité pour reprendre le joint de collage des demi-fuselages qui était un peu visible par endroits tout au long du conduit :
Résultat après ponçage et reprise des lignes de structure :
Dans la foulée, j’ai repris toutes les lignes de structure du nez, c’est toujours ça de fait !
Passons au cockpit maintenant.
Sur la doc en ma possession, la planche de bord est en trois sections.
J’ai gravé la jonction entre la planche principale et la partie supérieure droite jusqu’à presque les séparer. Par contre j’ai carrément coupé en bas la partie inférieure gauche.
Elle a été refixée à sa place lors de la réalisation du support arrière de la planche.
En effet, après plusieurs essais, il a bien fallu se rendre à l’évidence : la planche de bord est beaucoup trop en avant si on la colle directement sur le pied vertical.
J’ai donc confectionné un petit trapèze en plasticard (en blanc sur la photo). Une fois ce dernier collé à l’horizontale sur le dessus du pied, il a servi de support à la planche de bord et aux palonniers. Le tout renforcé à grand coups de cyano.
On remarque sur la photo que le palonnier de droite est plié. En fait le bloc palonniers est trop large et ne passe pas entre les deux sorties des tuyères latérales. J’ai donc du mettre en forme les tiges du pédalier. C’est plus réaliste comme ça, de toute façon les pédales paraissent beaucoup trop écartées dans le kit d’origine.
Malgré ça, j’ai du tailler dans les sorties de tuyère pour que les pédales passent ! Devait pas avoir froid aux pieds le pilote !
J’ai aussi refait la roulette de trim loupée au moulage sur la console gauche (petit rond de plastique gris). Cette fois, la base est bonne.
J’avais envie de reproduire quelques détails sur la partie supérieure des parois du pit. Comme une fois le bloc cockpit posé dans le fuselage il y avait un petit jour entre les consoles et le fuselage, j’ai décidé de remonter les parois avec du plasticard.
Ces parois remontées serviront de support aux détails.
Premiers détails : les rails percés de trous qui se trouvent de part et d’autre du cockpit sous la partie mobile de la verrière.
Côté droit, j’ai reproduit la petite roulette et la manivelle qui entraîne une chaîne horizontale. Je pense que c’est le système de fermeture de la verrière.
A cette échelle, la chaîne est simplement représentée par un fil d’étain de 0.2mm
Il y a aussi le petit support d’une manette à usage inconnu.
Côté gauche, j’ai juste ajouté la commande d’ouverture des flaps.
Les boules de la manette des flaps et de l’ouverture de la verrière sont en colle banche sur un bout de fil de 0.2 .
Pas pu résister à l’envie de faire un montage à blanc…..
J’ai déjà passé une première couche de vert cockpit, réalisé avec un mélange 50/50 de Humbrol 226 (vert) et 99 (jaune).
La suite au prochain numéro !
Bons montages.
Step 3 :
Suite d’un montage auquel je prends beaucoup de plaisir !
Le cockpit a été peint. Je l’avais repris à la maison pour peindre le « cockpit green » en acrylique à l’aéro, la première couche passée au pinceau à l’Enamel ne ma plaisant pas trop.
Les panneaux ont été peints en gris foncé à l’Enamel, les cadrans en noir mat avant d’y gratter les aiguilles et d’y déposer une goutte de vernis brillant. Les quelques détails ont été aussi réalisés à l’Enamel et enfin un très léger brossage à sec avec de l’alu a rehaussé les angles et les cadrans.
J’ai fait un ensemble plutôt neuf, l’avion étant un prototype qui a peu volé au total.
La suite du montage va paraître un peu désordonnée, mais c’est parce que je veux éviter un tas de ponçage après que le cockpit soit collé dans le fuselage. Je vais donc avancer un max dans les sous-ensembles pour commencer.
L’étape suivante a été de préparer le puits de train avant.
La pièce en résine fait peur au premier abord :
Forme asymétrique :
Rebord avant à usage inconnu :
Paroi gauche déformée :
Pour terminer, la découpe des trappes dans le fuselage à l’air trop étroite pour le puits, tant dans le nez
que dans l’intrados de l’aile
qui ne correspond pas vraiment avec le nez :
D’abord un petit bain dans de l’eau bien chaude pour redresser la paroi :
Ensuite, une bonne lime fine, bien affutée, a eu vite fait de remettre les choses en ordre. A peine 20 minutes de fignolage, et ça va tout de suite mieux !
Maintenant, question cruciale : est-ce que le puits et le cockpit sont d’accord pour cohabiter ?
Ça marche !
Dans la suite illogique de mon montage, j’ai préparé les deux verrières fournies en thermoformé.
J’avoue tout de suite m’être inspiré d’un montage du même avion trouvé sur un site….. japonais !
Non, je ne lis pas le mandarin, mais les photos étant un langage universel….
J’ai donc utilisé du fin tape double face avec lequel j’ai collé du papier de verre sur le dessus du fuselage :
Après avoir détouré soigneusement mes verrières, je les ai frottées sur le dos de l’avion pour qu’elles épousent au mieux la forme du fuselage :
Une fois le tape enlevé….la colle est restée !
Mais un bon coup de chiffon avec de l’alcool isopropylique a eu vite fait de l’enlever, et les verrières « collent » bien au fuselage.
Retour dans leur sac plastique, en attendant leur polissage et leur peinture.
La soirée n’étant pas trop avancée, je me suis attaqué aux baies de train principal.
La découpe des carottes a failli mal tourner. Un coup de scie de travers sans s’en rendre compte, et c’était presque foutu !
Il reste juste de quoi tenir la peinture en place !
D’origine, l’autre baie n’est guère plus épaisse par endroits, et en plus, je l’ai cassée en voulant tailler les bavures de découpe au cutter !
Ce n’est pas bien grave, la cassure étant propre, les deux morceaux ont été collés en place dans l’intrados.
Il a bien sûr fallu ajuster un peu la forme des pièces en résine pour qu’elles épousent au mieux la forme de l’intérieur de l’aile, mais rien d’ardu.
Comme pour la baie de nez, les trous des trappes dans l’aile étaient trop petits et assez vagues, mais une lime demi-ronde, aidée par une triangulaire, ont eu vite fait de rectifier ça.
Les baies ont été collées à la cyano, en prenant soin de les ajuster précisément à l’extérieur par rapport aux découpes des trappes :
Le tour est joué !
Et en plus, le dessus des ailes se pose sans être gêné par les pièces en résine :
Apparemment, le jour entre les karmans et l’aile sera minime :
Et pour terminer, j’ai collé le dessous arrière du fuselage, dernière partie qui tenait encore avec du tape. A priori, les deux demi n’étaient pas parfaitement en face :
Un tout petit forçage en place, directement maintenu par un point de cyano dans la rainure de la crosse (qui doit être supprimée sur le XF2R-1), a remis les choses en place :
Un ponçage appuyé à la lime demi-ronde a permis d’ajuster l’intérieur du fuselage à la taille exacte de la tuyère :
Cette tuyère, comme les latérales avant d’ailleurs, est une merveille de finesse, mais malheureusement, elle est trop peu profonde et simplement bouchée, ce qui n’est guère réaliste. J’en referai une plus longue en tube rond.
L’extérieur du fuselage a ensuite été poncé à ce niveau pour obtenir une extrémité bien fine :
Là, c’était franchement l’heure du dodo. La suite la semaine prochaine.
Juste un mot pour dire que pour l’instant cette maquette ne m’apporte que des satisfactions.
Bien sûr ce n’est pas du Tamigawa, mais avec une dose de patience et de méticulosité, on arrive à un résultat convaincant, enfin je trouve.
Tout ce qui précède représente grosso-modo 7 heures de « travail », peinture du pit comprise. Ce n’est pas si terrible qu’il n’y paraît !
Bons montages.